Faire une psychanalyse, c'est se lancer dans une aventure, aller au-delà des rives du conscient et explorer ce monde inconnu qui dirige notre vie. C'est tout simplement aller à la rencontre de soi, devenir soi et tenter de s'apprivoiser soi-même.

Faire une psychanalyse, c'est débusquer cet intime étranger que nous sommes pour nous-mêmes. Une analyse est rarement une partie de plaisir, si une partie de soi veut comprendre, évoluer, résoudre l'énigme que l'on est pour soi-même; une autre partie part dans une inconsciente résistance souvent "rationalisante" qui tend ainsi à préserver, à conserver bien enfoui ce qu'en psychanalyse, vous chercheriez justement, pensez-vous, à exhumer.

Une analyse met particulièrement l'accent sur le discours de l'inconscient (soit ce que l'on exprime sans que nous en rendions consciemment compte).L'inconscient se laisse voir au travers de notre manière de nous exprimer, de nos lapsus, de nos rêves, de nos oublis, de nos fantasmes, de nos actes manqués mais aussi par nos psychosomatisations telles que nos allergies, vertiges, problèmes cardiaques, digestifs, hormonaux... , de même que dans la dépression, la répétition des conflits et échecs, qu'ils soient conjugaux, familiaux ou professionnels,...les « tocs », les inhibitions, ou autres phobies, etc.

C’est en apprenant à entendre le discours de nous-mêmes que le sujet en analyse va découvrir peu à peu cet intime étranger qu'est notre inconscient. Mais voilà, ce travail d'investigation ne peut se faire seul. C'est donc la pertinence des divers moyens d' interprétations, de ce « spécialiste » du sujet qu'est le psychanalyste, qui nous permettra de contourner cet écueil, nous permettant de découvrir les fondements de notre structure, telle notre névrose, et des « troubles » qui en découlent.

Tout psychanalyste doit avoir mené à bien sa propre psychanalyse, avoir suivi une formation théorique, avoir soumis son "désir d'analyste" à l'attention de ses pairs. Tout au long de son parcours de psychanalyste, il lui sera demandé d'effectuer une supervision qui est un dispositif de transmission et de questionnement, permettant à un analyste de rencontrer un autre analyste plus expérimenté que lui, pour lui parler de sa pratique- de rester dans un continuum de formations, de travail de recherche, et de productions.