Le cadre, les règles de la cure.

Comme tout travail une psychanalyse a des règles, tant pour le sujet qui consulte (on dit l'analysant) que pour le psychanalyste.

Il est demandé à L'ANALYSANT de respecter ce qu'on appelle la « libre association » en évitant d'intellectualiser, c'est-à-dire accepter de dire tout ce qui lui passe par la tête, sans restriction, sans censure, sans chercher à contrôler ce qu'il veut dire, ni à faire de belles phrases. L'analysant doit laisser son esprit voyager librement et essayer de mettre des mots sur ce qui surgit dans son esprit, sans y porter de jugement comme par exemple: « c'est d'aucun intérêt, c'est absurde, c'est des conneries ce que je raconte, c'est trop intime pour que j'en parle, je m'excuse d'être aussi trivial dans mes propos, qu'allez vous penser de moi, je vais vous choquer par mes dires, vous allez mal me juger .....». Vous n'avez pas à ménager ses oreilles du psychanalyste, puisque dans sa propre formation il a aussi dû passer par là, donc les choses intimes, les pensées condamnables, il connaît ça. Si le psychanalyste s'assoit dans un fauteuil, l'analysant utilise très souvent le divan allongé ou pas quand cela pose un problème. L'utilisation du divan permet une détente du corps et facilite la libre association, il met le psychanalyste à distance, hors de la vue de l'analysant lui permettant ainsi de « l'oublier » et pour l'empêcher de tenter de « lire » sur le visage de l'analyste ce qu'il pense de ce qu'il dit..

Le travail peut commencer en face-à-face et attendre qu'advienne le temps du divan.

LE PSYCHANALYSTE : Il se doit de conserver la neutralité la plus totale, il doit s'attacher à ne montrer en aucune manière ses propres opinions politiques, morales, religieuses, etc.

Pour lui tout ce que l'analysant pense et dit et le témoin de ses processus psychiques.

Son travail n'est jamais de conseiller, car le but est que le sujet découvre ses propres solutions aux problèmes, et non pas celles de son psychanalyste le contraire ne serait qu'un nouvel enfermement car en "singeant" l'autre on s'éloigne de soi.

Le psychanalyste est tenu au secret le plus total, ce qui lui a été dit en séance reste en séance. Contrairement à, par exemple, votre médecin qui échange régulièrement des rapports avec ses confrères spécialistes que vous allez consulter afin de mieux vous soigner et élaborer votre dossier médical, le psychanalyste lui n'envoie aucun rapport, ne parle pas de vous et ne communique aucun renseignement vous concernant.

Sans cette confiance, sans ce secret pas de psychanalyse possible!

Le psychanalyste va aussi poser le cadre de travail et veiller à le faire respecter. Il définira les conditions du travail que vous allez effectuer ensemble comme par exemple:

•Respecter le rythme des séances prévues par semaine

•Payer les séances manquées : quelle que soit la raison ! Parfois, il peut vous proposer de récupérer des séances manquées, mais rien ne l'y oblige.

•De ne pas prendre de « congés » sans en parler d'abord en analyse.

•De ne pas prendre de "grandes décisions" (mariage, divorce, quitter son emploi, etc.) sans en parler d'abord en analyse.

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